Suis-je fait·e pour reprendre une entreprise ?

C’est quoi, un bon repreneur ?

Quelles qualités faut-il pour être un bon repreneur ou une bonne repreneuse ? Voilà une question qu’on nous a souvent posée. La réponse peut être complexe car cela dépend de l’entreprise ciblée. Celle-ci aura ses particularités. Sa gestion nécessitera des compétences différentes.

Cela dépend aussi de l’équipe en place. Y a-t-il un directeur financier ? Un responsable commercial ? Un département RH ? Ces fonctions doivent être remplies. Si elles ne le sont pas par des salariés, c’est le dirigeant qui devra les assumer.

Dans une structure de petite taille, la dirigeante doit être polyvalente. Un bon repreneur répond aux deux définitions suivantes.

Savoir s’entourer et connaître ses limites

Personne n’excelle en tout. Et il y a certainement des choses que vous n’aimez pas faire. Mais il est nécessaire de remplir toutes les fonctions essentielles. Si vous ne vous sentez pas compétent·e ou que vous ne désirez pas faire certaines choses, il faut qu’un·e salarié·e le fasse. Si cette personne n’est pas déjà présente dans l’entreprise, vous devrez la recruter.

Quelles fonctions sont essentielles à la bonne gestion de la société que vous reprenez ? Quelles sont celles remplies par des salariés ? Et par la personne que vous allez remplacez ?

Comprendre la différence entre une grande entreprise et une PME

Si vous travaillez au sein d’une grande structure, il faudra pouvoir rapidement se faire au monde de la PME. Les différences sont nombreuses. Voici quelques points auxquels être particulièrement attentif·ve :

  • Vous aurez les mains dans le cambouis et allez devoir être polyvalent·e : votre commercial est malade le jour où il devait faire une démonstration devant votre futur client principal ? Vous allez devoir le remplacer au pied levé.
  • Le terminal de paiement est en panne ? Le W.C. est bouché ? S’il n’y a pas de service technique interne, quelqu’un de l’équipe va devoir s’en occuper. Et comme tous les salariés seront occupés avec des choses importantes, c’est vous qui devrez jouer les réparateurs… ou en appeler un.
  • En résumé : la journée d’un·e patron·ne de PME ressemble rarement à ce que prévoyait son agenda.
  • Le reporting n’existe pas dans la plupart des PME. On navigue souvent à vue. Vous pouvez mettre en place l’un ou l’autre tableau de bord, mais n’abusez pas ! Cela diminuerait fortement la productivité et démotiverait les équipes.
  • L’ambiance est familiale. La hiérarchie est une notion beaucoup plus floue…
  • … et la chaîne de décision est beaucoup plus courte. Vous devrez peut-être donner des consignes à des ouvriers.
  • Vous serez aussi le seul·e à prendre les décisions stratégiques et à les assumer.

Il est primordial d’avoir conscience de ces différences. La plupart des transmissions se passent très bien. Il y a peu d’échecs. Mais la non-prise en compte des différences entre grande entreprise et PME peut mener à l’échec.

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